Testament : que doit-il contenir ?

Que doit contenir mon testament ?

Dans votre testament, vous décidez et écrivez :

• Qui sont vos héritiers. Ce sont généralement les membres de votre famille, mais vous pouvez choisir de léguer une part de votre héritage à d’autres personnes.
• Comment votre succession est répartie. Votre succession est constituée de tous vos biens, mais aussi de vos titres, comme de l’argent sur votre compte ou un portefeuille d’investissement. Vous pouvez déterminer vous-même qui reçoit quoi exactement, sous certaines conditions.
• D’autres souhaits comme celui qui reçoit (de préférence) la tutelle d’un enfant mineur. Vous pouvez également imposer vos souhaits concernant votre succession numérique, par exemple des blogs ou des comptes sur les réseaux sociaux. Vous pouvez ainsi faire savoir si vous souhaitez qu’ils soient supprimés ou si un message concernant votre décès doit y être publié.

Votre succession est divisée en « legs ». Un legs fait partie de votre héritage. Un héritier désigné par votre testament est un légataire.

Vous pouvez nommer et répartir ces legs de trois manières différentes.

1. Le legs universel

Vous laissez tout votre patrimoine au(x) légataire(s).

2. Le legs à titre universel

Vous décidez de donner une partie de votre patrimoine ou de vos biens à un légataire. Vous pouvez par exemple choisir de donner la moitié ou un tiers de vos biens à un légataire déterminé.

3. Le legs particulier

Vous attribuez une possession spécifique à quelqu’un. Pensez, par exemple, à une œuvre d’art, une collection de livres, des décorations et des meubles spéciaux… que l’un de vos (petits-)enfants aimerait avoir et que vous aimeriez lui donner. Grâce au legs particulier, vous pouvez donner des choses spécifiques à des héritiers spécifiques pour avoir la garantie que certaines choses arriveront dans les mains des bonnes personnes.

Comment dois-je rédiger mon testament ?

Dans les grandes lignes, il existe trois types de testament. Vous rédigez vous-même votre testament ou le faites établir par un notaire.

1. Le testament notarié

Un testament notarié est établi par un notaire, en présence de deux témoins. S’il n’y a pas deux témoins, le testament sera établi par deux notaires.

2. Le testament international

Vous rédigez un testament international vous-même. En présence de deux témoins, vous déclarez au notaire avoir lu ce document et savoir ce qu’il contient. Vous pouvez écrire ce document à la main ou le taper. Vous datez et signez le document.

3. Le testament olographe

Vous rédigez ce testament vous-même. Il doit être écrit à la main. Vous datez et signez le document.

Dois-je rédiger mon testament moi-même ou le faire rédiger par un notaire ?

Vous avez la possibilité et le droit de rédiger votre testament vous-même. Pourtant, il est généralement conseillé de faire appel à un notaire pour rédiger son testament.

Faire établir votre testament par le notaire vous donne la certitude que le document est juridiquement valable et rédigé correctement. Votre notaire conserve votre testament.

En principe, votre testament doit être écrit « clairement et sans équivoque ». Vous datez et apposez votre signature. Mais que veut dire au juste « clairement et sans équivoque » ? Et êtes-vous absolument sûr(e) que tout est vraiment en ordre et qu’on ne pourra pas le contester ?

Bien sûr, rédiger vous-même votre testament est la solution la moins couteuse. Le choix vous appartient.

De quoi dois-je tenir compte lorsque je rédige mon testament ?

Vous n’êtes pas entièrement libre de choisir qui recevra votre héritage. Il existe en effet ce qu’on appelle une part réservataire, à savoir une part réservée à certains héritiers.

• Votre conjoint(e) survivant(e) ou partenaire cohabitant(e) disposera de la maison.
• Les enfants auront la moitié de votre patrimoine. Quel que soit le nombre d’enfants que vous avez, ils auront toujours la moitié à se partager entre eux.
• Vous avez une obligation alimentaire envers vos parents.

Vous pouvez dire dans votre testament que vous voulez donner cet héritage à vos enfants ou à votre conjoint(e), mais ceux-ci peuvent toujours le contester. Vous pouvez répartir l’autre moitié de votre patrimoine comme vous le souhaitez.

Il est préférable de ne pas inscrire vos souhaits concernant vos obsèques dans votre testament. En effet, un testament n’est généralement lu qu’après l’enterrement ou la crémation. Les souhaits concernant vos funérailles ou vos traitements doivent être mis dans votre disposition de dernière volonté. Certains assureurs obsèques vous donnent également la possibilité de leur dire quels sont vos souhaits pour vos obsèques.

Quand dois-je rédiger mon testament ?

Vous pouvez rédiger un testament pour la totalité de votre succession à partir de 18 ans, tant que vous êtes sain(e) d’esprit et n’avez pas été déclaré(e) incapable de manifester votre volonté par la loi.

En principe, vous pouvez déjà rédiger un testament à 16 ans, mais vous ne pouvez alors faire des choix que sur la moitié de votre succession.

Mieux vaut rédiger votre testament quand vous êtes encore en bonne santé ou lucide. Essayez de rédiger votre testament à un moment neutre.

Un testament est-il nécessaire ?

Il n’est pas obligatoire de rédiger un testament. Mais cela peut éviter beaucoup de discussions et de frictions. En rédigeant un testament, vous vous assurez que vos biens seront répartis comme vous le souhaitez. Après tout, vous avez travaillé pour les obtenir. Vous restez vous-même en possession de tout jusqu’à votre décès, contrairement à ce qui se passerait dans le cas d’une donation par exemple.

Rédiger un testament est surtout intéressant parce que :

• Vous choisissez vous-même la répartition. Si vous ne donnez pas vous-même de spécifications, votre héritage sera réparti équitablement entre vos enfants et votre partenaire cohabitant(e) ou conjoint(e) recevra la maison. Pas de souhaits spécifiques donc. Un testament permet de choisir qui reçoit quoi. Ça peut par exemple être intéressant pour les personnes sans enfants.
• Vous pouvez favoriser vos petits-enfants. Si vous distribuez votre héritage et que vous donnez par exemple des parts à vos petits-enfants, la pression fiscale diminuera. Il peut aussi s’agir d’un petit-enfant qui n’est pas encore né au moment de votre décès, si l’une de vos filles est enceinte, par exemple.
• Vous pouvez inclure une œuvre de charité. Si vous incluez une œuvre de charité dans votre testament, les droits de succession peuvent être inférieurs.